inceste [2]
nm (in-sè-st')
- 1Conjonction illicite entre les personnes qui sont parentes ou alliées au degré prohibé par les lois.
De peur d'un parricide et de peur d'un inceste
. [Corneille, Oedipe]Va chercher des amis dont l'estime funeste Honore l'adultère, applaudisse à l'inceste
. [Racine, Phèdre]Mes crimes désormais ont passé la mesure ; Je respire à la fois l'inceste et l'imposture
. [Racine, ib. IV, 6]Par là il donna le premier l'exemple de ces incestes [mariage du frère et de la soeur] qui fut suivi de la plupart des successeurs de Cambyse, quelque contraire qu'il soit à la pudeur et au bon ordre
. [Rollin, Histoire ancienne]Caligula publiait hautement que sa mère était née de l'inceste d'Auguste et de Julie ; c'est ce que dit Suétone dans la vie de Caligula
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Terme de droit canon. Inceste spirituel, conjonction illicite entre les personnes alliées par une affinité spirituelle, comme entre le parrain et la filleule.
Commerce criminel entre le confesseur et sa pénitente.
Etat du bénéficier qui possède la mère et la fille, c'est-à-dire deux bénéfices dont l'un dépend de l'autre.
- 2 Terme de vétérinaire. Il y a inceste quand on accouple pour la génération le père avec la fille, la mère avec le fils, le frère avec la soeur ; c'est une partie de ce que les Anglais appellent propagation in and in, laquelle comprend toutes les unions entre individus de la même variété, race ou fausse race, par opposition à croisements.
- 3 Terme d'alchimie. Union des matières auxquelles on assignait une parenté imaginaire.
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